Final Fantasy Mystic Quest (ou Mystic Quest Legend en France), malgré son nom, n'est pas un épisode de la fameuse série Final Fantasy et n'a rien à voir avec "Mystic Quest" sorti sur Gameboy et premier opus de la série des Seiken Densetsu. Oui, bon, des noms pareils ça peut prêter à confusion, mais je ne suis pas Square moi.
Editeur : Square
Date de sortie : 1992 (Amérique du Nord), 1993 (Japon/Europe)
Type : RPG
Console : Super Nintendo
ScénarioVous êtes un jeune homme qui se voit soudain affublé du pseudonyme de héros, sans trop savoir comment vous en êtes arrivé là ! En fait, vous vivez dans un monde troublé car régi par un équilibre de forces en péril. 5 cristaux assurent une parfaite harmonie entre les éléments (terre, feu, vent, eau et lumière). Le monde lui-même est divisé en 5 zones géographiques : 4 territoires bien délimités, et au centre, faisant la jonction entre eux, la tour focale. Cette tour, le centre du monde, assurait la paix entre les peuples, c’était un lieu d’échange entre les civilisations, de commerce, de vie. Mais c’est aussi un lieu hautement stratégique pour le pouvoir, qui ne cessait d’exciter la convoîtise du Mal. Un jour, ce Mal prit une forme, celle de Roi Noir (et oui, le même Roi Noir que dans Mystic Quest sur Game Boy !) et investit la Tour Focale. Chaque territoire se retrouva replié sur lui-même (diviser pour mieux régner), et les monstres commencèrent à ce répandre, pillant villes et richesses de chaque contrée. Mais vous, le héros, êtes un peu différent. Vous habitez dans une forêt, en plein cœur du territoire contrôlé par le cristal de la Terre. Pourtant, on ne sait rien de vos origines, sauf que vous n’êtes pas de la région. Un peu guerrier dans l’âme, vous explorez le monde sans crainte, sans bravoure non plus. La partie débute sur le bien nommé Mont Destin. Un vieux sage, White, vous raconte l’Oracle qui prédit le retour du héros et qui viendra sauver le monde. Mais sans avoir le temps de poursuivre, vous vous faites agresser par une sale bestiole. Le combat est facile pour un guerrier tel que vous, mais pour White, il n’en faut pas plus : vous êtes le guerrier de l’Oracle, et vous devez débarrasser la Tour Focale du Roi Noir.
Les cristaux nous font bien évidemment penser à un classique du RPG, et l'histoire en elle-même semble assez classique.
Cependant, le scénario est quand même plutôt abouti, et se développe au fil de l'histoire avec les autres personnages jouables qui ont chacun une motivation pour partir à l'aventure avec le héros.
Les personnages, d'ailleurs, parlons-en : en dehors du héros, les personnages jouables sont quatre (Kaeli, Tristam, Phoebe et Reuben), et ont une identité assez développée, du moins pour que l'on devine leurs motivations (souvent sauver quelqu'un). Ils restent quand même d'une grande aide pour le héros.
Les personnages non jouables, quant à eux, sont souvent les motivations des personnages jouables : White, le mystérieux sage, poussera d'ailleurs le héros à mener sa quête à bien, alors que le capitaine Mac, père de Kaeli, s'est perdu en mer.
GraphismesPour un jeu sorti sur Super Nes, c'est effectivement assez décevant, étant donné que le style des graphismes est très simple et carré.
Pour les cartes, on ne peut pas vraiment les comparer à des paysages de Secret of Mana ou de Seiken Densetsu 3 en revanche, étant donné que le style graphique et la disposition des éléments fait plus penser à Pokémon, c'est-à-dire des arbres de la taille du héros, entre autres... ce n'est pas un défaut, d'autant plus que les graphismes ont un rapport avec le gameplay.
Les monstres sont cependant plutôt bien faits.
Les animations sont plutôt sympa, même si pendant les combats, les animations des magies ne sont pas très impressionnantes.
MusiquesLa bande son du jeu est assez bien faite : les thèmes des combats sont plutôt sur un fond de rock, les thèmes des cartes sont, en revanche, plus dans un style RPG correspondant au paysage.
Bien que parfois les musiques sont un peu répétitives (par exemple, les thèmes des villes ne diffèrent que par une variation de rythme en raccord avec le paysage).
GameplayIl y a quatre styles d'armes dans le jeu que le héros peut manipuler : épées, haches, bombes, griffes.
Pour chaque type, il y a trois niveaux d'armes qu'on peut obtenir soit en les achetant, soit en les gagnant, soit car on nous les donne.
Chaque type et chaque niveau a ses propriétés (par exemple, les bombes attaquent tous les ennemis en même temps, et certains niveaux permettent d'infliger un statut spécial à un ennemi), et ce, aussi bien pendant les combats que sur la carte.
En effet, sur la carte, le personnage (qui se déplace case par case) peut sauter et pousser des caisses, mais aussi faire interagir ses armes avec le décor, et ainsi utiliser la hache pour couper des arbres ou la griffe pour s'accrocher à certains murs.
Passons maintenant aux combats, qui sont dans un système RPG au tour par tour classique, et un peu basique.
Ceux-ci ne sont presque jamais déclenchés de manière aléatoire : en effet, sur la carte, le héros voit les ennemis, mais ceux-ci restent toujours immobiles. On peut considérer ça comme un défaut ou non, sachant que certains préfèrent savoir quand est-ce qu'ils vont combattre !
Ensuite, durant les combats, le héros est souvent assisté d'un autre personnage jouable dont il est possible de prendre le contrôle (ou non, car ils peuvent aussi être gérés de façon automatique). Celui-ci, par contre, ne peut pas changer d'arme, dont le type est souvent différent de ceux que le héros peut utiliser (masse d'arme, arc, étoiles ninja).
Au niveau des magies, celles-ci sont réparties en trois catégories : magie blanche, magie noire et sorcellerie.
Les magies blanches sont curatives, et peuvent aussi être utilisées en dehors des combats.
Les magies noires sont offensives, tout comme la sorcellerie (qui est plus puissante, mais plus coûteuse).
La magie reste, en revanche, commune à tous les personnages jouables (ce qui n'est, du coup, pas très varié), mais les sorts qu'ils peuvent lancer dépendent du personnage.
DifficultéLe jeu est très accessible et ne présente pas vraiment de difficulté particulière, même pour un novice.
D'ailleurs, le jeu était à la base conçu dans cette visée, car il est censé être accessible.
En revanche, le manque de difficulté peut être lassant au niveau des combats. En effet, lors des combats, on peut souvent adopter les mêmes stratégies, malgré les différents types de monstres, et on peut également être lassé à la longue par les combats.
Durée de vieDe ce côté-là, le jeu possède quand même une bonne durée de vie, malgré la simplicité du jeu, étant donné que la quête proposée est assez longue.
Cependant, il est mieux de ne pas se contenter de suivre bêtement le fil du jeu, car pas mal d'objets ou de magies intéressantes sont cachées dans le jeu.
Certaines armes ou armures peuvent s'acheter dans les villes, alors que certains objets, armes ou magies s'obtiennent en combattant dans les arènes, qui sont d'ailleurs nombreuses dans le jeu, mais facultatives. Elles sont situées sur les chemins, entres les temples, étapes, donjons et villes de la carte du monde.
ConclusionTrop simple ? Manque d'originalité ? C'est vrai.
D'ailleurs, avec sa simplicité sur pas mal de plans, le jeu a été qualifié et même vendu en tant que "jeu de rôle pour débutant", avec un guide stratégique de plus de 70 pages !
Il se veut en fait accessible aux novices des jeux de rôle, et permet d'acquérir le B-A-BA des RPG en proposant un système simple, mais néanmoins accessible, afin de gérer des actions basiques comme le déroulement d'un combat, la gestion de l'argent, des PV ou des PM.
Du coup, les adeptes purs du RPG auront tendance à trouver ce jeu trop simplet, d'autant plus que beaucoup de RPG proposant de plus grandes richesses sembleront sans doute plus attrayants.
Mais il permet néanmoins de s'initier à ce genre de jeu lorsqu'on débute... ou tout simplement de passer un bon moment en jouant à un jeu qui a tout de même un certain charme si on est adepte du rétro.
TéléchargementPuisque le monsieur qui a eu l'idée du RGC veut aaaaabsolument qu'on mette un lien vers une rom sinon il est susceptible d'en faire un patatus, je suis obligé de m'y plier.
Ben pour la peine, je vais lui filer la version anglaise, ça lui fera travailler son anglais, tiens.
(oh, au fait, la voilà...)